Projets

Projet éducatif du Groupe scolaire Jean-Paul II

Établissement sous Contrat d’Association qui a pour mission le Développement de la personne dans toutes ses dimensions.

1) Éduquer toute personne

L’école est un lieu de vie, les activités doivent permettre aux enfants de mettre en œuvre et de développer leurs facultés physiques, intellectuelles et spirituelles, leurs qualités et leurs talents.

2) Exigence et bienveillance

La personnalisation de l’enseignement invite à poser un double regard sur chaque enfant : un regard de bienveillance et d’exigence.

3) Amener à l'autonomie

Cette exigence et cette bienveillance ont pour but ce qui est au cœur de l’acte éducatif : amener l’élève à la liberté.

4) Donner du sens

Les visées éducatives se doivent de reposer sur un socle solide, qui donne du sens ; du sens au travail, du sens à la croissance humaine et donc du sens à la vie unique de chacun. Dans une école catholique, tout ce qui se vit est appelé à être irrigué par la vie en Dieu. Ainsi la pastorale fait l’unité par le cœur, mais elle se décline sous différents aspects. Par exemple, l’accueil comme la sanction peut se faire dans un regard chrétien qui élève1, il n’en demeure pas moins que l’enseignement d’une matière se fait avec compétence et professionnalisme. La vie chrétienne rendue visible s’offre à chacun dans le respect le plus profond de ses convictions. Il faut que chacun, en fonction de son chemin, de ses croyances, soit habité par des valeurs ou une vision spirituelle qui donnent sens et nourrissent sa visée éducative. Et dans une école catholique, le sens reconnu, c’est l’Évangile.

  1. Par exemple, un AESH (Accompagnant d’un Elève en Situation de Handicap) accompagnant une enfant handicapée depuis plusieurs années, dont des années en établissement public, disait combien les élèves avaient bien accueilli cette jeune fille et l’aident, tout en respectant son autonomie. « Cela a été possible parce que c’était chez vous », dans cet esprit de bienveillance que veut donner un établissement d’enseignement catholique.

LIEN AUX INSTITUTIONS

Lien à l’Église : Le groupe scolaire, situé dans le diocèse de Saint Etienne, dépend de l’Enseignement Catholique1.

Lien à l’État : Il s’agit d’un Établissement sous contrat d’association2.

Lien à la Tutelle des Ecoles de l’Emmanuel3 : Depuis juin 2013, la tutelle de l’Etablissement est confiée à la Communauté de l’Emmanuel.

 

Le projet éducatif est commun à l’ensemble du groupe scolaire, constitué d’une école maternelle, l’école Sainte Stéphanie, d’une école élémentaire, l’école Saint Joseph, du collège Sainte Stéphanie, du collège Saint Pierre et du lycée Saint Pierre.

Tous les membres de la communauté éducative, constituée « des élèves, des parents, de la communauté de travail et de tous les bénévoles »4, sont impliqués et responsables ; chacun, à son niveau de responsabilité, porte le projet en cohérence avec le but commun.

Un tel projet se déploie grâce à la générosité dans l’engagement personnel et une libre exigence envers soi-même.


NB : Le terme « école primaire » est souvent utilisé dans son sens strict d’école du premier degré : école primaire = école maternelle + école élémentaire.

2 Cf. Statut de l’Enseignement catholique, juin 2013

3 Cf. Loi Debré, du 31 décembre 1959

4 Cf. Texte de référence de la Tutelle de la communauté de l’Emmanuel

5 Cf. Statut de l’Enseignement catholique, article 115, juin 2013.

 ACCUEILLIR

Nous tenons à l’accueil de chaque personne, telle qu’elle est. L’attention à chacun est une disposition d’esprit première. Chaque adulte de la communauté éducative comme chaque élève est appelé à entrer dans cette attitude fondamentale.

1/ En vue de quoi ? Accueillir pour éduquer :

Accueil de tous et de chacun sans sélection de niveau en vue d’amener chacun à son meilleur niveau.
Ainsi, l’accueil se fait de façon personnalisée en vue d’adapter l’accompagnement éducatif au plus près de ce dont la personne a besoin.

De ce fait, dès la première moitié du premier trimestre les professeurs du collège se rassemblent en conseil de mi-trimestre, s’en suivent des actions éducatives immédiatement applicables.
A l’école primaire, dès la grande section, des groupes de besoins sont constitués et utilisés pour les Activités Pédagogiques Complémentaires (APC). Dans ce cadre, il est proposé une séance de soutien par semaine après l’école.

2/ Qui accueille-t-on ?

En ce qui concerne les élèves, l’établissement choisit de ne pas sélectionner son public et se donne les moyens d’accueillir des personnes à besoins particuliers, par le biais des ULIS en primaire et collège, mais encore par des formations données aux enseignants sur la dyslexie ou autres formes de difficultés nécessitant des aménagements spécifiques.

Les élèves sont les premiers bénéficiaires de l’accueil de personnes ayant un handicap, qui nous donnent un témoignage de force et de volonté édifiant et donnent une occasion concrète d’apprivoiser les limites de chacun dans la bienveillance.

L’accueil de tous ne se limite pas aux personnes ayant des difficultés particulières, c’est aussi se laisser déranger par des occasions ponctuelles.

Les établissements accueillent de nombreux stagiaires (élèves de 3ème, stages en informatique, futurs chefs d’établissement, élèves de Maisons Familiales et Rurales, élèves de lycées professionnels préparant les diplômes de service à la personne ou CAP petite enfance).

A Saint Joseph, des jeunes d’Institut Médico-Educatif viennent à l’école afin de rencontrer d’autres jeunes, dans un cadre permettant socialisation et reconnaissance ; mise en place d’un partenariat avec l’Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique pour une inclusion partielle en milieu scolaire d’enfant de cet établissement.

Aux collèges et au lycée, mise en place de parcours dérogatoires.

Les très nombreux élèves bénéficiant d’un Plan d’Accueil Personnalisé (PAP) font l’objet d’un suivi particulier. Les informations sont transmises d’année en année.

A l’école élémentaire, accueil de primo-arrivant, enfants non francophones, « d’enfants du voyage » etc…

L’exigence dans l’accompagnement éducatif et scolaire n’est pas un élitisme excluant. Il s’agit d’accueillir tous ceux avec qui nous pourront œuvrer, en cohérence avec notre projet éducatif, afin d’advenir au meilleur d’eux-mêmes.

Pour que cet accueil de tous porte des fruits, il se vit dans une cohérence et collaboration éducative avec les parents. Le lien aux parents est soutien pour eux et gage de fécondité de notre accompagnement éducatif.

Accueil des nouveaux parents par l ‘APEL1 : café de rentrée, intervention aux réunions de classe …

1 APEL : Association des parents de l’Enseignement Libre

3/ Comment ?

De nombreux exemples manifestent l’énergie mise en œuvre par toute une communauté éducative soucieuse de permettre à chacun de s’enrichir des autres :

  • Souci d’organiser des formations qui favorisent l’accueil de tous (ex : Braingym, Dyslexie, Gestion mentale, …), travail avec des spécialistes.
  • Souci d’établir un dialogue en confiance avec les parents ; accueil d’élèves et de parents tout au long de l’année.
  • Prise en compte des PAI-PAP1 avec par exemple des photocopies des cours et des évaluations adaptées, un temps supplémentaire…
  • Accompagnement des parents : réunion de parents des futurs sixièmes en juin pour dédramatiser la rentrée, formation des parents correspondants, rencontres parents/professeurs, conférences sur l’éducation en lien avec l’APEL …
  • Intégration des ASEM2 et des AESH3 dans l’équipe éducative et participation aux ESS4 pour les besoins spécifiques des enfants en situation de handicap.
  • Prendre le temps pour mieux connaître les personnes, faire attention à notre façon de dire «  Bonjour », s’efforcer de connaître les prénoms des élèves, des adultes…
  • Journée d’intégration des sixièmes, des secondes ; « Matinées découvertes » où sont accueillis les futurs CP, sixièmes, secondes.
  • Intégration progressive à l’école maternelle des enfants de la classe passerelle et de petite section.
  • Portes-Ouvertes où tout le personnel, enseignant et non enseignant, s’investit.
  • Accueil des élèves au portail par l’équipe éducative chaque matin.
  • Organisation d’une journée du Handicap pour apprivoiser les différences.
  • Contacts réguliers, partenariat avec les éducateurs extérieurs au groupe scolaire, les services de soin.
  • Accueil particulier pour certains enfants en difficulté scolaire, précoces ou autres …
  • Accueil de familles en difficultés financières, humaines …
  • Cantine : accueil des enfants à allergies (dès deux ans), avec des régimes alimentaires spécifiques ; moyens humains dans la préparation des plats, encadrement dans le service.
  • Groupes de travail à partir des intelligences multiples en histoire pour les CE2.
  • Mise en place d’un tutorat par un adulte de l’établissement pour l’accueil des nouveaux personnels.

 

1PAI : Projet d’Accompagnement Individuel (pour un problème de santé principalement); PAP : Projet d’accompagnement Personnalisé (pour une Dyslexies par exemple)
2ASEM : Agent Spécialisé des écoles Maternelles.
3AESH : Accompagnants des Elèves en Situation de Handicap. Voir P1.
4ESS : Equipe de Suivi de Scolarité (réunion de l’équipe éducative pour un élève ayant un handicap afin d’ajuster les aménagements)

4/ Limites ?

Quoi que procédant d’une volonté délibérée, l’accueil de tous trouve des limites, particulièrement pour des raisons d’architecture, par exemple l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite, sur lesquelles nous travaillons. Par ailleurs, si l’accueil de personnes ayant des besoins spécifiques est une chance pour la classe comme pour la personne elle-même, la condition de son succès réside dans notre capacité à suivre chacun.

 ENSEIGNER

L’étymologie du mot enseigner est : « montrer le signe ». L’enseignement aide à décrypter les choses,
à voir plus loin que les premières évidences pour en chercher le sens. Il est donc nécessaire d’apprendre et comprendre.

1/ Pour qui ?


L’enseignement est la première mission d’un établissement scolaire. Toutefois, le travail ne trouve pas son but dans les seuls résultats scolaires, il est aussi vecteur de construction humaine. La pédagogie n’est pas qu’un moyen d’enseigner, elle est également porteuse d’une vision anthropologique, de construction de l’Homme ; elle est le vecteur d’enjeux éducatifs parce qu’elle permet la structuration cognitive et celle de la volonté. Il est important de donner du sens au travail scolaire ; nous tâchons d’apprendre aux jeunes que leur travail développe leurs capacités, leur ouvre un avenir professionnel, et leur permet d’apprendre à user de leur volonté afin de devenir une personne sur laquelle on peut compter : capable de faire ce qu’elle doit faire, quelles que soient ses « envies ». A ce titre l’enseignement est éducatif.
Ainsi est-il important d’avoir une véritable exigence sur le travail de chacun (adulte comme élève) afin d’amener chacun à son meilleur niveau. Point de sélection, pas plus que de mollesse. Cette exigence relative à chacun ne doit pas susciter d’angoisse chez l’élève sur son niveau personnel ou de phobie de la scolarité, car nous ne demandons pas plus que ce que chacun peut donner dans le contexte qui est le sien. A cet égard, la comparaison est un poison contre lequel l’accompagnement personnel doit nous permettre de lutter.
Dans la mesure où il s’agit de conduire chacun à sa pleine capacité, l’équipe éducative cherche à mettre en place une pédagogie différenciée et personnalisée. La formation continue des enseignants permet d’entrer peu à peu dans la connaissance et la compréhension des différents modes intellectuels et mémoriels afin d’être toujours plus créatifs et adaptés aux situations particulières. Etant entendu que ce même travail doit être porté et mené par les familles parce que l’école ne peut pas tout diagnostiquer ni tout résoudre.
Des groupes de compétences peuvent être organisés pour avancer par niveau tout en donnant la possibilité de changer de groupe à la suite des investissements de l’élève dans son travail.

L’expérimentation des cours de mathématiques par niveau de compétences en cinquième et quatrième au collège sainte Stéphanie.
Il est tout aussi important que l’enfant ou le jeune puisse reconnaître ses progrès ou difficultés pour se rendre capable d’agir en posant des choix en conséquence.

Avant l’entrée en seconde, apprentissage de la lecture d’un bulletin pour que l’élève puisse choisir ce qu’il va faire évoluer pour passer d’un travail de collégien à un travail de lycéen, d’une attitude de collégien à une attitude de lycéen.
Des devoirs surveillés donnent l’occasion de révisions, d’établir un rythme de travail régulier, et d’évaluer ses progrès.
Proposition de stages de remises à niveau aux élèves de CM aux vacances de Pâques ou d’été.

Par ailleurs, l’équipe éducative veille à donner à chacun un retour sur son engagement et les fruits que cela porte.
Au collège et au lycée, une page « mérite et progrès » est mise au cœur du carnet de correspondance, permettant aux adultes de ne pas seulement souligner les difficultés et sanctions.
Des gratifications, des alertes ou des sanctions sont remises à l’issue de chaque conseil de classe ; elles peuvent être formalisées.
En lycée, chaque élève débute sa semaine en se donnant un but, suffisamment petit et concret pour être sûr de pouvoir le tenir et l’évalue en fin de semaine.
En primaire, le cahier « je grandis », le cahier de progrès.
A l’école élémentaire, le système d’évaluation par compétences. S’appuyer sur évaluation positive.
A l’école élémentaire, utilisation de plans de travail.

L’aide habituelle vient des adultes, cependant, il est bon que les jeunes apprennent à s’aider mutuellement et puissent trouver leur joie dans l’attention bienfaisante.

Ils sont ainsi invités à constituer des binômes pour qu’un élève prenne les leçons et devoirs d’un absent.
Ils peuvent travailler en tutorat, c’est-à-dire retravailler un point non compris avec un élève plus à l’aise sur le sujet ; ils apprennent à travailler en équipe.

L’ouverture à l’autre entraîne l’ouverture au monde. L’éducation au numérique en est un aspect déterminant pour leur vie inscrite dans un monde informatisé ; pour ce faire un discernement des sources et des connaissances doit leur être enseigné.

Intervention en 5ème sur les dangers et enjeux d’internet.
Information en CM2 sur l’utilisation d’Internet.

Tous ces liens qui peuvent être tissés avec des personnes de pays étrangers sont bénéfiques pour l’apprentissage des langues étrangères ainsi que pour l’ouverture culturelle.

En primaire, l’accueil de professeurs stagiaires écossais, le Club Suède en collège, ou encore les correspondances par Skype, participation à la semaine de l’Europe.

Bien entendu, le travail sur le socle européen des langues détermine les compétences et le niveau vers lequel tendre.
La dimension du monde professionnel est tout autant un champ à apprivoiser, en vue de l’orientation et pour donner du réalisme à l’image que se font les élèves de la vie professionnelle.

Les interventions de « Bravo les Artisans », le mondial des métiers, le Forum des métiers organisé par l’APEL.

Comment envisager de prendre en compte toutes les dimensions de la personne sans faire référence au religieux ? Un enseignement est donc donné à tous, chacun pouvant choisir s’il veut cheminer dans la foi à travers cet enseignement ou seulement nourrir son intelligence. La liberté de pratiquer trouve son corollaire dans la liberté qu’a tout Homme de recevoir une éducation religieuse.
Pour les élèves qui désirent avancer dans la foi, un parcours de foi est proposé. Pour les autres élèves, un enseignement de culture chrétienne est dispensé. L’approche de ces cours est culturelle. Leur origine en France vient de l’école du Louvre, le directeur s’étant rendu compte que ses étudiants ne comprenaient plus les œuvres d’art occidentales. L’enjeu est donc de donner des clés de connaissance sur le contenu de la foi chrétienne afin de pouvoir comprendre les traces que nous retrouvons dans notre quotidien ; par exemple pourquoi « Saint Galmier » s’appelle « Saint » Galmier ; quand mettre la crèche et quelle figurine mettre dedans ? Etc…
Des traditions ou des actions peuvent être vécues dans l’établissement, de façon chrétienne, sans nécessiter l’adhésion de foi.

La marche aux Trois Croix, les anges gardiens, les contes de Noël, les œuvres de charité, le temps d’intériorité.

L’attention aux élèves en difficultés peut capter toute l’attention et faire oublier les besoins spécifiques de ceux qui ont plus de facilités dans les différents domaines, et qu’ils ont à charge de développer également.
Des propositions spécifiques sont faites, tels les concours littéraires ou de culture générale, ou des remises de prix, la participation des CM au concours de dictée du Rotary-club, travail différencié en classe…

Amener chaque personne à son meilleur niveau est un défi audacieux qu’il ne faut cependant pas confondre avec un élitisme ou une exigence intransigeante. Viser le meilleur n’est pas viser la perfection. S’il faut sans cesse tenter de les dépasser, la découverte et l’accueil des limites personnelles sont, au demeurant, un chemin de maturité. Une certaine douceur avec soi-même, loin de la paresse ou du réalisme fatidique, correspond à une juste connaissance de soi, dans l’état actuel des choses, et donne précisément la mesure de l’étape prochaine à mettre en œuvre pour avancer. Dans ce cheminement, l’échec est un passage normal et bon. Il est normal car personne n’apprend d’un seul coup, ni n’est capable de tout accomplir parfaitement ; il est bon car il enseigne la nécessité de l’aide mutuelle et exerce à la miséricorde, ce regard de bienveillance sur les misères ou difficultés qui font le terreau de notre humanité. Dieu lui-même respecte que dans notre condition humaine nous ne soyons pas capables de tout, que nous soyons capables de l’échec, de l’erreur, et également capables de nous réformer. L’accompagnement pédagogique et éducatif tend à prendre en compte cette tension entre l’exigence et la miséricorde, de la capacité à accueillir nos difficultés propres. Le regard de l’éducateur se porte ainsi toujours plus haut et plus profond que l’acte posé par le jeune, il en cherche les causes les plus secrètes et cherche à élever le regard du jeune sur lui-même plus loin qu’il n’ose le faire seul.

Nous avons proposé à un jeune ayant un handicap et dont les relations n’étaient pas faciles avec ses camarades, d’animer un atelier de Capoera (dans brésilienne). Le regard sur lui et les relations aux autres en ont été transformés.
A l’école élémentaire, débats dans les classes à la suite de la journée de sensibilisation au handicap (travail sur l’animation « les petites casseroles »), réalisation d’un film-témoignage par un élève dysphasique présenté à toute l’école.

Dans cet esprit, des accompagnements spécifiques peuvent être mis en place, à l’instar des contrats de défis où l’élève rencontre régulièrement un adulte de l’établissement pour mettre en place des petits défis qui lui permettent de corriger, de ne pas s’enfermer dans ses échecs.

Nous pouvons encore parler de remédiation, de personnalisation, d’évaluation FAR (Formation, Action et recherche : évaluations diagnostiques en primaire), de réunions pour les personnes à besoin particulier, de soutien ou encore de tutorat.

Des aménagements spécifiques sont pris pour des élèves ayant des besoins particuliers, tels les élèves souffrant de troubles cognitifs.
Construction, valorisation et « réparation » de l’estime de soi. Inclusion des élèves d’ULIS dans les voyages scolaires.

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2/ Par qui ?


Le projet pédagogique est orienté vers les personnes. Pour ce faire, il doit être porté en équipe. De fait, le professeur est seul en classe, mais il faut la complémentarité des regards pour parvenir à voir en chaque élève plus qu’il ne laisse transparaître. Pour nous aider à chercher ensemble les solutions les plus adaptées à chaque personne, nous travaillons avec toutes les personnes connaissant les élèves : enseignants, éducateurs, ASEM, AVS. Les parents ont également leur place dans le respect de l’approche de l’enseignant ; plus nous échangeons, plus nous pouvons ajuster l’accompagnement éducatif.
Un travail d’accompagnement, des entretiens réguliers avec les professeurs ou des élèves entre eux par le tutorat (entre collégiens ou avec des collégiens qui aident des élèves de maternelle) rendent actuelle cette coopération. Cela passe parfois par une implication personnelle de chacun en fonction de ses possibilités, tel le soutien bénévole ou l’animation de l’atelier numérique.

Un travail de personnalisation nous amène à être créatifs, à être inventifs à chaque niveau d’âge. Les échanges en équipe et les formations ouvrent peu à peu à plus de possibilités.

La classe inversée ; l’envoi de capsules vidéo ou audio en français pour les règles de grammaire, en Allemand pour les déclinaisons, pour aider les apprentissages à la maison.
La Fête du livre ouvre les élèves à un monde que le numérique peut faire oublier. A cette occasion, la rencontre d’auteurs est très fructueuse.
Travail sur le conte en français où les élèves produisent des boîtes à livres, synthèses en 3D de leur lecture, ou des maquettes de séismes en SVT.
La lecture en primaire est soutenue par l’intervention « Lire et faire lire ». En GS, CP et CE1, le « voyage-lecture ».

Tout cela exige beaucoup des adultes travaillant à toujours se dépasser.
Les concertations, la mutualisation, les formations contribuent à veiller à garder un bon niveau de qualification selon les instructions officielles et les exigences d’un enseignant.

Formation suivie par toute l’équipe enseignante.
Les professeurs qui partent en formation font régulièrement un retour d’expérience sur celle-ci, ainsi en a-t-il été pour la baladodiffusion, le PAP, le Colloque numérique, la « main à la pâte », les intelligences multiples…

Le métier d’enseignant évolue beaucoup du fait de la société et également du fait des moyens techniques. Le numérique ouvre des possibilités magnifiques et exige un positionnement nouveau du professeur. Il y a nécessité de donner une formation aux enseignants quant à l’utilisation du numérique. Il faut également repenser le numérique en ce qu’il touche à la pédagogie.

L’établissement bénéficie de nombreux outils numériques, notamment des vidéo projecteurs interactifs dans les classes, la salle informatique en élémentaire, des tablettes en lycée.

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3/ Dynamique commune

L’enseignement, comme l’éducation, est une dynamique double, celle qui met en conjonction deux intelligences et libertés, celles du jeune et de l’adulte.
Chaque membre de cette communauté éducative est soumis à des exigences, qu’elles soient scolaires ou professionnelles. Il s’agit de pouvoir accompagner chacun, adulte et enfant, pour qu’il se réalise à hauteur de ses capacités et compétences. Les efforts des uns contribuent à l’avancée des autres ; c’est le propre d’une communauté que d’être interdépendants. Nous le voyons bien dans une classe où il peut y avoir une belle émulation ou un esprit négatif qui entrave le progrès.
Il est bon de souligner l’importance de la place de l’élève lui-même dans cet accompagnement, dès sa prime jeunesse. C’est bien ce que disent les statuts de l’enseignement catholique quand ils affirment que l’élève fait partie de la communauté éducative. Ainsi, l’enjeu de l’accompagnement n’est pas de faire à la place de l’élève, ni de le contraindre absolument pour qu’il fasse, mais de trouver ensemble ce qui fait obstacle et de l’aider à poser des actes libres et constructifs.

Un cahier « je grandis » est mis en place en maternelle, « de progrès » en CP et CE1, en lycée.

Chacun, élève ou adulte, peut s’investir au-delà de la seule scolarité en se demandant « Qu’est-ce que je fais pour faire grandir les personnes qui m’entourent ? »

En lycée, la classe inversée11 permet aux élèves d’apprendre à leur rythme et de s’enseigner mutuellement …

11. La classe inversée organise le cours et la présence du professeur de la façon suivante : l’enseignant donne aux élèves avant le cours les éléments essentiels de son contenu (par des recherches à faire, l’envoi de documents, de capsules vidéo ou autres), il aiguise la curiosité intellectuelle des élèves et se rend ainsi disponible à eux en classe pour expliquer et aider à appliquer.

 EDUQUER

Marcher ensemble, avec l’élève, pour élever, porter plus haut, toutes les dimensions de sa personne, afin qu’il découvre le meilleur de lui-même et puisse le mettre au service du Bien Commun.

1 / Qui éduque ?

Tous les adultes participent de cette mission d’éducation, les enseignants et éducateurs de la vie scolaire, comme les secrétaires, les personnes de ménage ou de cantine, les bénévoles ; tout adulte œuvrant dans l’établissement a une mission éducative. Il se dit en Afrique qu’il faut tout un village pour éduquer un enfant ; nous le croyons également et reconnaissons à chacun une partie à jouer dans cette immense tâche. De ce fait, plus les adultes et les jeunes se côtoient, plus les occasions seront données d’avancer ensemble. Partageant une même mission, des liens forts se tissent entre tous les adultes ; les équipes ont le souci de s’entraîner vers la bienveillance, de compléter leur regard par ce que d’autres ont remarqué ou tenté, d’œuvrer avec fermeté dans la douceur.

Les parents font également partie de la communauté éducative. Nous leur reconnaissons toute leur place en vue d’une collaboration dans l’accompagnement éducatif. Il ne s’agit pas pour les parents d’intrusion dans l’exercice professionnel de ceux à qui ils ont confié leur enfant, mais d’apporter tous les éléments pouvant éclairer le regard des éducateurs afin d’ajuster toujours plus finement l’accompagnement éducatif. Il s‘agit de vivre une complémentarité éducative dans une relation de confiance mutuelle. Cette éducation, dont les parents connaissent les joies et les difficultés à la maison, doit être source de respect et d’une collaboration emprunte d’écoute mutuelle.

Le conseil des parents délégués ou la disponibilité des enseignants envers les familles, dans le but d’ajuster l’accompagnement éducatif au plus près de l’élève.
Rôle de l’APEL pour renforcer le lien entre les parents et le groupe scolaire.

L’élève lui aussi est au cœur de cette dynamique, pas uniquement comme l’objet du souci éducatif, mais d’abord comme sujet. Tout l’enjeu est de faire entrer le jeune dans la compréhension du travail qui se fait pour lui et de l’en rendre partie prenante. « Le rapport éducatif est ainsi avant tout, la rencontre de deux libertés, et l’éducation bien réussie est une formation à l’usage correct de la liberté » Benoît XVI12

PPRES13 où l’élève rencontre chaque semaine un adulte tuteur pour faire le point sur des défis qu’il s’est donné pour corriger ses difficultés.

12. Benoît XVI, Lettre au diocèse de Rome sur le devoir urgent de la formation des nouvelles générations, 21 janvier 2008.
13. PPRES : Le Projet Personnalisé de Réussite Éducative et Scolaire.

2/ A quoi éduque-t-on ?

Éduquer tout l’homme à devenir un Homme. L’enjeu de l’éducation est triple : apprendre à développer tout ce qui fait de nous des personnes humaines, apprendre à devenir un homme ou une femme responsable, apprendre à devenir soi-même dans une personnalité libre et généreuse.

Éduquer toute la personne : Nous ne souhaitons pas nous adresser seulement aux intelligences mais permettre aux jeunes de déployer tout ce qu’il y a de plus beau en eux : corps, affectivité, esprit, spiritualité, talents, qualités, relations, créativité, etc…

A l’école maternelle, projet étendu sur toute l’année (le cirque, l’alimentation…) sur lequel portent les activités, les sorties…
En secondaire, des temps d’intériorité sont organisés pour tous afin d’apprendre à apprivoiser et à habiter le silence, à éveiller en soi une capacité de réflexion, de méditation, sa conscience personnelle.
Des ateliers talents, en collège, donnent aux élèves l’opportunité de préparer un ou plusieurs ateliers où ils présentent ou font exercer aux autres un de leurs talents, se dévoilant ainsi sous un jour nouveau.
Le lien au corps se travaille par la collaboration avec des personnels formés pour l’Education Physique et Sportive (Basket, VTT, judo, hockey…) en primaire, avec les options karaté, équitation, gym ou autre, au collège.
A l’école élémentaire, travail en décloisonnement en Arts visuels, en musique, en langue…
Vie des équipes au lycée, concours d’éloquence, décoration du foyer…

Education à la vie affective et à la connaissance de son corps en tant qu’il est sexué. Si cette éducation est principalement donnée par les parents, l’école est le lieu d’une parole complémentaire et précieuse, entendue avec les camarades de classe.

Les ateliers « Cycloshow » et « XY Evolution » en 6ème- 5ème présentent aux élèves, et parents qui le souhaitent, le sens des évolutions de la puberté. Outre l’émerveillement que cela suscite, l’atelier donne aux familles une expérience et un vocabulaire commun pour en parler. En 3ème, le programme de pastorale porte sur « affectivité et bonheur ».

Apprendre à vivre en société et servir le Bien Commun. Cela comporte l’acquisition du sens et du respect des règles, pour les autres et pour soi-même ; parvenir à penser plus loin que pour soi seul, chercher à construire quelque chose de plus vaste, de plus haut, de plus noble que son seul intérêt particulier et goûter à la joie que cela procure.
Une vie en société, comme dans un établissement scolaire, permet d’apprendre la justice et, plus encore, le don, la bienveillance et l’implication personnelle

Chaque année, lors de la fête du groupe scolaire, les élèves de CM2 et des collèges courent pour des associations caritatives lors du « Cross de la charité ». De nombreuses autres actions sont organisées comme le bol de riz du vendredi saint, la semaine de partage en primaire, les actions pour les « Resto du cœur », des marchés solidarité, etc…

Nous avons le souci de nous entraîner réciproquement vers la bienveillance (entres adultes ou jeunes).
Pour réfléchir à la manière dont nous nous parlons, un groupe de professeur a suivi une formation, tout au long d’une année dans l’établissement, de « Communication bienveillante ». Sur la question de la manière dont les élèves se parlent entre eux, nous avons formé, en collège, des élèves médiateurs.

Éduquer le rapport au monde : Habiter le monde implique de savoir le comprendre et prendre de la distance parfois avec ce qui s’y vit. Développer l’esprit critique, et non l’esprit de critique, fait partie des enjeux de l’enseignement comme de l’éducation. Nous savons le poids que prend le regard du groupe en collège particulièrement, on ne peut laisser les élèves y être soumis.
De même, l’outil central des rapports sociaux ou professionnels étant désormais le numérique, il est nécessaire d’en enseigner l’usage et la prudence, il faut donner une éthique au numérique.

Intervention en 5ème, financée par le conseil général, sur les enjeux et dangers des usages d’internet avec l’association « Fréquence Ecole », ou de la BPDJ1.

Respect des personnes et des biens : un enjeu de maturité est l’autonomie et la responsabilité dans l’organisation du quotidien. Les oublis, rendre un papier en temps et en heure à qui de droit, les affaires perdues, sont autant de petits riens qui semblent de peu d’importance mais qui usent beaucoup d’énergie chez les adultes. L’éducation doit permettre aux jeunes la responsabilisation.

Réflexion sur la mise en place d’une « campagne anti-gaspi » à la cantine.

Éduquer au respect des choix religieux : La dimension religieuse est en l’Homme, aucune éducation ne peut en faire fi ; au demeurant, nous nous devons et nous voulons respecter chacun en son positionnement personnel face à Dieu et son cheminement. L’annonce de l’amitié de Jésus peut être faite sans complexe ; une éducation culturelle sur le contenu de la foi chrétienne et des traces que l’on retrouve dans notre culture s’adresse à tous ceux pour qui la foi n’est pas une question.

Choix entre culture chrétienne ou parcours de foi.
Engagement pris en rendez-vous d’inscription de respecter le
choix de l’autre et de l’encourager dans son chemin..
Proposition du catéchisme en primaire.
Possibilité de participer à des temps de prière, comme les
« Prières partagées » en maternelle et primaire.
Pizza prière…

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3/ Quels sont les points d’appuis ?


Ne pouvant être extérieure à la personne éduquée, l’action éducative se vit dans une relation d’accompagnement. Le maître ou la maîtresse en primaire, le professeur principal en secondaire, sont à la charnière de tous les acteurs afin de permettre une vision globale. Il nous importe que les échanges soient fréquents et confiants entre adultes (tout adulte de l’établissement ainsi que les parents) afin d’ajuster sans cesse l’accompagnement éducatif.
De ce fait, les adultes peuvent proposer des objectifs atteignables et évolutifs en fonction des capacités de chacun. Une pédagogie différenciée trouvera sa source dans une connaissance affinée de l’élève.
L’accompagnement éducatif a également pour enjeu d’aider le jeune à accueillir les limites inhérentes à sa condition humaine. L’apprentissage des limites du temps, de l’espace, de notre propre corps, jusqu’à celui de nos capacités (toutefois en croissance) et même des conséquences auxquelles nous engagent nos propres choix, peut être un apprentissage douloureux et perturbant ; la présence d’adultes, encourageant dans les doutes et canalisant les intempérances est infiniment précieuse. Plus ces éléments seront posés, plus les aptitudes scolaires auront libre cours. Le déploiement des capacités scolaires n’étant pas, au demeurant, un but en soi.

L’apprivoisement des limites passe également par l’apprentissage du respect des règles inhérentes à toute vie en société. A ce titre, les règles de vie et la vie scolaire sont des lieux éducatifs par excellence. Il est important pour les adultes de comprendre le sens des règles afin d’en éclairer les élèves, car si l’obéissance des élèves est une vertu à acquérir, leur donner l’intelligence de ce qui se passe leur permet d’y adhérer et d’en être sujets. Or, le sens de la règle n’est jamais un pur « non », elle est un canal qui oriente, un catalyseur des énergies du jeune. Aussi y a-t-il un noble sens éducatif à la sanction comme à la récompense. Il est tout aussi important de marquer les limites, notamment par la sanction, que de donner de surcroît une espérance dans cette situation délicate pour le jeune, sans quoi elle pourrait être préjudiciable. Dès lors, distinguer l’acte de la personne aide à poser la limite tout en montrant notre confiance en la capacité qu’a le jeune de faire le Bien. On ne dit pas d’un jeune qui a menti régulièrement qu’il est un menteur, on dit qu’il a menti, et on cherche à lui donner des occasions de voir qu’il est digne de confiance.

L’exprimer au jeune puni est important pour que la sanction ouvre à une réflexion et une détermination à choisir le bien ; « puisque l’adulte qui voit le mal qui a été fait continue à croire en moi, je peux le faire, j’en suis digne ».

L’existence de sanctions positives est également à noter ; elles donnent à comprendre ce que je gagne à ne pas agir mal, elles aident à motiver par le haut et non par la crainte. La crainte créerait un conditionnement qui ne tiendrait pas hors du cadre, l’habituation au Bien crée une habitude intérieure et un goût du Bien sur laquelle le jeune pourra toujours s’appuyer.

En conseils de classes en collège et lycée, outre les sanctions, des gratifications sont données et remises en classe pour reconnaître les mérites de ceux qui se sont investis. Il y a des Encouragements, des Félicitations, et la reconnaissance de l’Excellence.
Utilisation des clés de comportement en ULIS école.
Contrats de comportement dans les classes élémentaires.

L’accompagnement doit ainsi permettre, pour le jeune comme pour les adultes, l’accueil de l’erreur et de l’échec. L’exigence éducative n’est pas élitisme, elle tourne vers le meilleur possible de chacun tout en considérant cette progression graduellement, avec le réalisme que nos avancées ne sont jamais rectilignes, mais passent par des échecs. L’échec est un moment important de l’éducation : c’est un temps où l’élève est vulnérable et a donc besoin de ne pas être seul, c’est aussi le temps où la volonté, capacité de discernement et de choix, peut s’affermir. L’échec peut alors être une chance.

Eduquer une personne c’est aussi l’amener à déployer toutes ses potentialités. A ce titre, il est important de bien accompagner la question de l’orientation. Elle doit être conçue comme l’ajustement entre les rêves et le potentiel, en devenir, de l’élève. Des interventions extérieures aident à compléter les informations générales comme une connaissance affinée de l’élève. Les parents sont des acteurs centraux de ce processus, ils travaillent en lien avec le professeur principal.

Les élèves sont mis en lien avec le Centre d’Information et d’Orientation, ils font des stages pratiques en immersion professionnelle, participent au Mondial des métiers. L’association des parents d’élèves organise même un Forum des métiers où les parents d’élèves viennent présenter leur profession.
Travail de l’orientation dès le primaire (ULIS, SEGPA) pour la fin de CM2.
L’accompagnement éducatif ne peut se passer d’une collaboration avec les parents, parce qu’ils sont les premiers éducateurs de leurs enfants, parce qu’il est préférable que les discours entre la maison et l’école convergent, et parce que nos regards se complètent. A ce titre, face aux enjeux et difficultés dans l’exercice de la mission de parents, un accompagnement peut être proposé pour aider les parents dans leur tâche éducative, l’établissement pouvant alors être ressource et soutien.

Conférences organisées par l’APEL, école des parents.
Entretiens réguliers avec les familles, mise en lien avec la Protection Maternelle et Infantile, liens avec les services sociaux.

Il apparaît clairement que l’éducation engage la personne à éduquer tout autant que l’éducateur, lui-même, toujours en évolution. Dans ce chemin, la vertu de l’exemple est essentielle pour des jeunes. Ils veulent vérifier que ce que nous disons tient face aux lourdeurs de l’existence, ils veulent voir si cela rend heureux, si cela est fiable. Un jeune a plus besoin d’un modèle que d’un discours. Les adultes sont modèles, les jeunes entre eux le sont aussi.

Des intervenants extérieurs peuvent donner des exemples originaux et exceptionnels, tels les bénévoles ou personnes en situation de handicap venant témoigner à la journée du handicap en primaire comme en secondaire. Il est aussi intéressant de donner comme modèles des figures historiques à travers l’étude des diverses disciplines (par les exemples en Lettres, en Histoire, en pastorale).

Nous usons également des voyages comme de points d’appuis pour cet accompagnement éducatif. De fait, les élèves et les adultes se découvrent sous un nouveau jour hors du cadre habituel de travail, ce qui favorise les liens de confiance réciproque. Il est bien évident que ces temps de vie gratuitement partagés donnent des occasions simples d’éduquer aux repères d’un comportement sociable et agréable.
Classes découvertes, Sorties pédagogiques, Voyages scolaires (New-York, Dublin, Londres, Rome, Barcelone, Fribourg…), Correspondances scolaires expriment une grande créativité de l’équipe pédagogique.
Journée d’intégrations en lycée

14. BPDJ : Brigade de Prévention de la Délinquance Juvénile

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VIVRE ENSEMBLE : Ecole LIEU de VIE

L’école n’est pas qu’un lieu de passage destiné à nourrir l’intellect des élèves ; elle est un lieu où l’on vit, un lieu dans lequel on s’engage, ensemble, pour la joie et le développement de chaque personne.

L’enjeu éducatif est de faire grandir chacun, dans la beauté d’être de plus en plus une personne pleinement humaine ; cet enjeu touche les petits comme les grands, personnellement et ensemble. Chacun est concerné, chacun peut aussi compter sur le secours de l’autre. Nous sommes portés par l’espérance que tous nous sommes en chemin.
Ainsi, un axe important de notre manière de vivre la mission éducative, que nous recevons de la tutelle des Ecoles de l’Emmanuel, est le souci de porter ensemble la mission d’éducation. Nous avons la volonté de former une communauté éducative impliquant tous ses membres. Tous les adultes, chrétiens ou non, membres ou non de la communauté de l’Emmanuel, sont porteurs du projet éducatif et ont leur rôle à jouer.

La dame de ménage a elle-aussi un rôle éducatif:elle peut entre autre enseigner aux jeunes comment entretenir leur salle de classe.

Il y a des lieux d’implication et de concertation des parents. Une collaboration dans le dialogue, chacun restant à sa juste place, enrichit d’autant le regard porté sur l’enfant.

L’APEL, les conseils de classe, de discipline, d’établissement, les conseils des parents, la participation aux ateliers « bibliothèque » à l’école maternelle.
Porter ensemble la mission requiert des efforts, un travail ; celui-ci s’appuie sur des idées simples :
• le dialogue, à reconstruire sans cesse parce qu’aucune difficulté de relation ne doit être un obstacle définitif à la recherche du bien des enfants
la complémentarité, parce que nous recevons les éclairages par le dialogue et le travail en commun
l’unité, pour donner le témoignage de l’authenticité de ce en quoi nous croyons.

La complémentarité concerne les professeurs et les parents, mais aussi les différentes personnes qui œuvrent dans l’établissement, quelles que soient leurs fonctions, leur statut.

L’unité est un équilibre fragile qui se construit et se préserve. Quoi que travaillant sur des sites différents, tous les membres de la communauté éducative appartiennent et font exister un même groupe scolaire, dont chaque site reçoit ses orientations. Unité et identité commune, même si ce n’est pas toujours facile à construire, sont déjà le signe que nous ne travaillons pas uniquement pour nous, mais également pour des groupes plus larges qui augmentent notre identité plus qu’elle ne la défie ; ce sont les prémices de la vie sociale et politique, mais aussi ecclésiale. De ce fait, même pour les élèves, travailler à construire un groupe scolaire est une exigence formatrice. Cela n’empêche nullement chaque site de développer une personnalité propre.

Des célébrations ou événements par sites existent, comme la kermesse de l’école ou la marche aux Trois Croix en collège ; mais d’autres se font en groupe scolaire, comme le 8 Décembre.

Si l’école est un lieu pour apprendre à vivre ensemble, apprendre l’accueil de la différence y est important. Il nous tient à cœur de construire une « Ecole inclusive » qui, à l’inverse de l’exclusion, accueille et reçoit des différences de chacun. Il s’agit que chacun trouve sa place, mais nous savons aussi les vertus positives qu’apporte le fait d’accompagner ensemble les personnes en difficultés. A ce titre, les dispositifs ULIS sont au cœur de notre vie en primaire et en collège. Nous sommes reconnaissants de ce que nous recevons de l’exemple des personnes ayant des difficultés particulières ou un handicap.

L’unité passe par des lieux et des événements.
La fête du groupe scolaire a lieu, pour tous, le 25 mars (ou le jour scolaire le plus proche), date anniversaire du fondateur de la communauté de l’Emmanuel. Cette fête mêle des interventions de fonds et un cross de la charité rassemblant les élèves. Les parents et amis y sont également conviés. Une messe est célébrée au cœur de cette journée : ceux qui le veulent peuvent y participer.
Les actions de l’APEL entrent dans ce souci de créer une dynamique conjointe entre les parents et les établissements. La Kermesse à l’école ou des conférences sur l’autorité en sont des exemples.

La communication doit également être pensée et utilisée comme moyen de cette unité.

Considérer la pastorale, dans l’idée de porter une mission commune, peut sembler une gageure si tous ne vivent pas une vie de foi. Pourtant, une communion est possible et même nécessaire. Elle peut se tisser à partir des valeurs humaines communes et de l’engagement de chacun pour le meilleur bien des élèves. Le respect de chacun en ses valeurs ou croyances est une éducation de tout âge, et un projet chrétien décomplexé n’est pas antinomique avec la liberté. Le mot religion en porte le sens en lui-même : religere signifiant relier ; la religion relie les hommes entre eux en ce qu’elle les relie à Dieu.
Des célébrations lors d’événements forts et/ou douloureux aident à porter ensemble nos soucis et nos joies à l’exemple de messes proposées lors d’un décès.
Le témoignage simple d’une vie de foi et/ou de valeurs évangéliques est possible sans que cela n’oblige qui entend le témoignage. Ainsi, des bénévoles ou des personnes investies dans l’Eglise ou des associations peuvent permettre de découvrir et partager gratuitement des joies personnelles, sans crainte de prosélytisme.

L’éducation garde l’avenir comme perspective, et donc la vie en société. Il nous semble important de préparer les jeunes à vivre des liens sociaux, dans la commune, dans des associations, dans des ONG. Cela commence par le fait de donner le sens du bien commun par les règles de la vie commune dans l’établissement. Nous travaillons ensuite en lien avec les associations locales ou nationales. L’exemple et la collaboration des communes peuvent être un bon lieu d’apprentissage.

En primaire, les élections au conseil d’élèves, la semaine bleue, la fête de l’Europe, le recyclage, les « rendez-vous aux jardins », la fête de la science ou encore le permis piétons.
Les stages en entreprise en troisième, en Première.
Les élèves tuteurs ; les élèves médiateurs ; les binômes pour prendre les leçons d’un élève absent.

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Le projet éducatif et le projet d’établissement du groupe scolaire Jean-Paul II en pdf